Fuyons toute cette pluie et ces vents violents qui nous brassent. On se dirige vers la côte du Golf du Mexique en quête de soleil !
Nous traversons un tout petit village entre Nueva Victoria et Punta Roca Partida et rencontrons par hasard une famille française. Il s’agit de Séverine et Sylvain voyageant avec leurs deux enfants Titouan 9 ans et Lou 6 ans et demi.
Nous nous arrêtons, discutons, sympathisons. Ils nous conseillent un spot dans le village bien avant l’endroit où nous voulions aller, qui de toute façon n’est pas facile d’accès, la route serait impraticable d’après les villageois.
Et bien changement de programme!! On s’installe avec eux dans le coin des pêcheurs face à la mer du Golf du Mexique déchaînée par les bourrasques de vent et la pluie incessante. Pas de chance, ça continue…
On passe un agréable moment, tout le monde est content de pouvoir discuter en français et les filles sont ravies de pouvoir jouer véritablement avec d’autres enfants.
Le lendemain, chacun se remet en route. On se dit qu’on se reverra sûrement plus loin car on avance dans la même direction.
Yéoti a besoin d’être rempli, nous n’avons pratiquement plus d’eau. Un sympathique villageois, Christiano, nous propose de faire le plein chez lui. On passe un moment à son domicile à faire un peu connaissance pendant que le réservoir se remplit. Il nous présente sa femme Veronica, sa nièce Maria Josée et une autre dame plus âgée.
Les femmes de la maison n’arrêtent pas de toucher les cheveux des filles, bah oui elles ne voient pas souvent des têtes blondes ! On pose le temps de quelques photos souvenirs… Encore une belle rencontre nous prouvant une fois de plus que les mexicains ont le cœur sur la main ! 😉
On fait étape sur le trajet chez d’autres personnes qui ont un accès direct sur le Rio (l’entrée est payante mais dérisoire), on patauge un peu pour se rafraîchir, la pluie a cessé et l’atmosphère est chaude et humide… On sue !
Ce jeune couple évolue dans des conditions de vie très très rudimentaires ; ils ont un toit et une maison solide mais le sol est en terre battue, il y a un bac extérieur pour la vaisselle et autres, un semblant de cuisinière à l’extérieur également et quelques animaux un peu partout (dindons, poules, chiens…).
On roule jusqu’à Catemaco où l’on rejoint nos nouveaux compagnons de voyage au bord du lac.

























Catemaco est une petite ville de 28 000 habitants au bord d’un lagon. La ville est réputée pour ses chamans et ses sorciers.
Ils se retrouvent une fois par an sur les bords du lac.
Le 7 décembre, un guide nous emmène avec la famille « Shasta » faire un tour en barque sur le lagon.
On fait étape dans un endroit paradisiaque où se trouve un chaman. On a tous droit à un masque à l’argile, nous voilà tous transformés en extra terrestres ! 😉
Pendant ce temps, Thomas profite des bienfaits ressourçant et régénérant du chaman.
Nous dégustons quelques oranges/mandarines fraîchement cueillies sur l’arbre puis nous embarquons à nouveau.
Nous naviguons jusqu’à une source d’eau pétillante naturelle, parfait pour faire le plein d’eau, on en profite aussi pour se rincer le visage.
A cet endroit, le guide nous indique la présence de crocodiles mesurant jusqu’à 6 mètres de long mais qui se cachent en journée. Ils ressortent quand le flux de barques s’arrête apparemment. Dommage, nous n’en verrons pas.
Oneylia tient la barre quelques minutes avec Titouan; les moussaillons nous font naviguer !
Nous arrivons ensuite à proximité de l’île aux singes. Ceux-ci ont été introduits il y a plusieurs années par des chercheurs.
On voit des « momos » et des singes araignées. Nous sommes partagés entre la joie de voir des singes dans leur milieu naturel et navrés de la tournure touristique de cette « attraction ». Chaque bateau de touristes leurs jette de la nourriture pour les attirer. Résultat, ces bêtes sont tellement énormes qu’elles semblent prêtes à exploser pour certaines ☹. Tous cela au péril de leur bien être et de leur vie…
Nous terminons le tour par un arrêt en plein lac pour que les nageurs profitent de l’espace pour se rafraîchir et oui, nous avons de nouveau chaud pour la première fois depuis quelques jours.



















































Le lendemain, on décide d’un commun accord de nous rendre dans une « communidad ecologica » recommandée par notre guide de la veille.
Elle se situe de l’autre côté du lac et la route est un peu chaotique jusque- là. A cause de la pluie des jours précédents, elle est parfois submergée mais nos camping- cars ne défaillissent pas et nous y parvenons en début d’après-midi. Parfait ! Lorsque nous arrivons dans ce petit village, l’ambiance est festive. Ils célèbrent la vierge Guadalupe.
Cette vierge est apparue au XVIe siècle à un jeune indigène,Juan Diego, sur le mont Tepeyac, proche de Mexico. Elle lui a ordonné de demander à l’évêque de Mexico de construire une église en son nom à l’endroit de son apparition. Mais l’évêque ne croit pas le jeune Juan. La vierge fait alors pousser des roses au sommet de la colline désertique et lui demande d’en cueillir un bouquet pour l’apporter à l’évêque. Lorsque Joan lui montre les roses, la vierge apparaît également sur sa tunique. L’évêque est émerveillé et exige la construction de cette église à l’endroit voulu. La vierge Guadalupe devient patronne de Mexico au XVIIIe siècle.
Les mexicains commencent les festivités aux alentours du 7 décembre pour les terminer le 12 décembre, date de sa dernière apparition.
Nous croisons d’ailleurs plus loin sur la route des camionnettes transportant la vierge et avec une équipe de coureurs se relayant avec une flamme (telle la flamme olympique). Ils courent d’une église jusqu’à leur propre église de village ou ville, le but étant d’apporter la flamme pour le 12/12 à 7h du matin (si nous avons bien compris).
On assiste ce jour-là à un défilé de « cowboys » sur leurs montures suivant un véhicule sur lequel trône la vierge. L’ambiance est très joviale ! Après le défilé, ils se retrouvent tous sur la place du village pour partager un repas.
Aujourd’hui, deux guides nous accompagnent pour une promenade de plus de 3h à travers la jungle. Whaooooooo !!!
Quelle végétation de dingue ! Nous découvrons également de magnifiques cascades, nous sommes parfois obligés de marcher dans l’eau, tellement la pluie a été dense ces derniers jours… De vrais Indiana Jones ! 😉
Un de nos guides est accompagné de sa machette au cas où… Malheureusement, il n’a pas eu besoin de s’en servir, pas de difficulté ou d’embûche en chemin ☹
A notre grande déception, nous n’avons vu aucun animal mais c’est une ballade qui en valait la peine.
Voilà une chouette journée d’aventures et de découvertes, même si la promenade était difficile pour Oneylia, nous avons dû la porter la plupart du temps.
On déguste de nouveau des oranges/mandarines que nous cueillons, elles sont délicieuses. Trop classe ! Nous retournons après cette escapade au bord du lac à Catemaco car il nous est impossible de trouver un endroit plus ou moins plat pour stationner dans le village. Nous y parvenons après avoir roulé plus d’une heure dans le noir à slalomer entre les trous sur la chaussée passant de la terre au pseudo macadam sans cesse.






























Ce dimanche 9 décembre, c’est journée route! On aimerait rejoindre Palenque et fuir le mauvais temps qui revient, il y a une dépression dans le Golf du Mexique.
Malheureusement, le temps en a décidé autrement, on se prend un déluge en début d’après-midi avec des vents importants, en quelques minutes la chaussée est inondée, nous n’y voyons plus rien, il est impossible de voir les énormes nids de poule. Nous sommes contraints de nous arrêter à Coatzacoalcos.
La ville ne nous fait pas rêver, loin de là… La plupart des boutiques en bord de mer sont fermées voir abandonnées, la ville en elle-même semble désertique et un peu lugubre. Nous croisons pour la première fois depuis bien longtemps des militaires armés jusqu’aux dents…
D’un commun accord (nous sommes toujours avec la famille « Shasta »), on décide de s’arrêter sur un parking de supermarché, c’est beaucoup trop dangereux de continuer, un vrai déluge ! Une journée à rester cloîtrer dans le camping car…




3 réflexions au sujet de « Sur la route du Golf du Mexique »
Coucou les zamis!
Votre périple nous fait de plus en plus rêver….
Plein de bisous de Belgique (ici, aussi c’est le déluge 😉 )
Rassurez-vous ici me 21 décembre il pleut
Joyeux noel à vous
Nicole danse d’Afrique
Quelle richesse toutes ces connaissances sur votre route.
Les oranges, les mandarines doivent avoir un autre goût que celles que nous mangeons. Celles ci sont fraîches.
Avec vos récits j’ai l’impression d’être avec vous. Quelle bonheur.